Du Parménide de Platon

Trianguler

Cube, Hexagone, Hexagramme

Ok pour revoir ensemble le Parménide de Platon
Ok pour finalement renoncer à manger, à boire et à respirer par coeur
Ok pour tenir compte, si possible à chaque échange, des obstacles à éviter
OK encore pour également pratiquer le langage par formes ?

Les obstacles sont comme des pierres qui font chanter le torrent.
Stan ROUGIER, « Saint François d’Assise ou la puissance de l’amour »

Comment comprendre l’énoncé fondateur :

« l’être est, et le non être n’est pas »

La première difficulté est de se mettre d’accord sur le sens de « il est ».
Les interprètes de Parménide estiment en majorité que
par « il est », il faut entendre « il existe ».

Les règles de la logique formelle permettent alors de reconstituer
le raisonnement de Parménide à partir des 5 énoncés cités ci-dessus
et marqués comme repère 3 dans l’annexe. Ce qui donne :

La pensée suppose l’existence de son objet :

On ne peut penser une chose sans penser cette chose comme existante.
En conséquence le non-être n’est pas un objet de pensée,
n’est rien pour nous et ne saurait être affirmé.

Cette reconstitution fait l’impasse sur une difficulté que Parménide
n’a peut-être pas vue, à savoir qu’il confond, en matière d’existence,
ce qui est effectif, ce qui est possible, ce qui est concevable.

Les conséquences sur le système parménidien

Une fois admis l’énoncé fondateur, il en résulte des conclusions
tout à fait extraordinaires pour ceux qui resteraient attachés
à la deuxième voie, celle des opinions sur le monde observable,
avec sa diversité et sa multiplicité, avec ses incessantes transformations.

Rien ne vient à l’existence, rien ne cesse d’exister.
Voir les repères 5 au niveau de B 8. « échappant à la génération il est en même temps exempt de destruction /…/ jamais il ne fut et jamais il ne sera puisque au présent il est, tout entier à la fois, Un et continu ». En d’autres termes, pas de passé de présent ou de futur, pas de différences dans le temps.

Rien ne s’altère et rien ne change.
L’absence de changements qualitatifs résulte de l’absence de différences dans le temps.

3. Le mouvement n’existe pas.
Ce qui résulte de ce que rien ne change.

La pluralité n’existe pas.
Si les changements qualitatifs et le mouvement sont exclus, il ne saurait y avoir pluralité au niveau de l’être Un.

Il est maintenant possible de décrire l’être Un dans sa plénitude selon Parménide.
Il est incréé, immuable. Il est parfaitement Un et plein, sans vide sans jeu
qui autoriseraient le mouvement, il est absolument calme, éternel,
sans commencement ni fin, il est perfection en tant que totalité.

Ajoutons que les élèves de Parménide ont donné à cette perfection la forme d’une sphère, car d’une part cette forme parfaite se suffit à elle-même, et d’autre part cette forme implique une finitude dans l’espace : une entité illimitée aurait eu quelque chose d’inachevé pour un Grec, il était impensable qu’une entité inachevée puisse accéder à l’être.

Transfiniment

Si le point est absorbé par la ligne, la ligne est absorbée par l’infini des UN FINIS

Les successeurs de Parménide auront la lourde tâche de montrer comment
la pluralité du monde imparfait se dérive de la non pluralité parfaite du Un primordial.

Bien à chacun et à tous

Belle et bonne suite sans fuite en ce vivace aujourd’hui

Merci beaucoup

A propos Sol

Hissons haut les Coeurs Heureux y sont les Sensibles Malheureux y sont les Résistants Intolérés y sont les Tolérants
Cet article a été publié dans Général. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire